L’Hydroptère, le mythique trimaran volant imaginé par Éric Tabarly.
Premier voilier au monde à avoir passé la barre des 50 nœuds, il est détenteur du record de vitesse à la voile en catégorie D (+ de 28m² de surface de voile).
Actuellement en rénovation à Nantes, il sera remis à l’eau en 2026 et vous aurez la possibilité de venir voler à bord et de vivre une expérience unique et inoubliable.
Voici quelques informations concernant L’Hydroptère et son histoire :
L’Hydroptère est un trimaran volant expérimental de type hydroptère, pouvant naviguer hors de l’eau à partir d'une vitesse de 12 nœuds grâce à un ensemble de 3 ailes immergées appelées foils.
Ses dimensions : 18m de long (60’), 24m de large, tirant d’air 30m.
Sur un design initial imaginé par Éric Tabarly et les ingénieurs de Dassault Aviation Alain de Bergh et Pierre Perrier dans les années 70, le projet d’un hydroptère de grande taille est lancé au milieu des années 80. Sous l’impulsion d’Éric Tabarly, le projet est développé par Alain Thébault.
Après 10 ans de développement et plusieurs maquettes, le chantier de construction démarre en 1992. Sont impliqués, le cabinet d'architecture navale VPLP design et un consortium d'industriels français, dont Dassault Aviation, la DCN (Naval Group), Alstom, Les Chantiers de l’Atlantique, Brochier (Hexcel), … . En septembre 1994, L’Hydroptère est mis à l’eau à Saint Nazaire.
Conçu et construit en grande partie comme un avion en carbone et aluminium, il s’élève au-dessus des flots dès ses premières navigations. Au fur et à mesure que ses vitesses de navigation augmentent, les casses apparaissent, nombreuses.
Les efforts colossaux se produisant à bord imposent une refonte structurelle complète : les bras de liaison sont reconstruits par AIRBUS sur la base des poutres ventrales (keel beam) carbone de l’A340 500-600, les foils sur la base des dérives de Rafale (2 coques carbone sur chassis titane) et les points de jonction en aluminium passent titane. L’installation d’écrêteurs d’efforts (sorte d’amortisseurs dérivés du Rafale Marine) à la jonction bras-foils, capables d’encaisser 60 tonnes d’efforts (contre 30 sur le Rafale).
En 2005, L’Hydroptère est enfin fiable et commence à accélérer : il prend le record de la Manche, qu’il traverse plus vite que Blériot à bord de son avion.
En 2007, il prend le record de vitesse absolu à la voile. En 2009, il est le premier voilier au monde à franchir les 50 nœuds à la voile et le 4 septembre, à Hyères, L'Hydroptère améliore son record pour atteindre 51,36 nœuds sur 500m. À cette occasion, il a même atteint une vitesse de pointe de 55,5 nœuds, soit au-delà de la barre symbolique des 100 km/h (102,8 km/h). Puis, le 8 novembre, il passe la barre des 50 nœuds sur le mille marin, à 50,17 nœuds de moyenne.
En 2015, L’Hydroptère est abandonné à Hawaï par Alain Thébault à la suite de l’échec d’une tentative de record de la TransPac (Los Angeles -> Honolulu). Pendant son abandon, il sera intégralement pillé.
Saisi par l’État d’Hawaï, L’Hydroptère est mis aux enchères le 28 juin 2019, dernière possibilité de salut avant sa destruction. Gabriel Terrasse (FRA) et Chris Welsh (USA) le rachètent et le rééquipent pour un convoyage vers San Francisco.
Une fois sur place, il est démonté puis transféré vers la France en trois voyages à bord de navires appartenant à AIRBUS. En mars 2023, L’Hydroptère arrive au complet à Nantes où sa rénovation commence avec l’aide de l’usine AIRBUS de Nantes et de nombreuses entreprises de la région.
Aujourd’hui, la rénovation de qualité aéronautique approche de sa phase finale et la remise à l’eau est programmée pour 2026. L’Hydroptère sera exploité par l’association Des Voiles et des Ailes et pourra accueillir 4 groupes de 5 personnes par jour pour voler à son bord dès la période d’essais en mer terminée.